De nombreux lycéens ne parviennent pas à trouver chaussure à leur pied pour l’année prochaine. En cause notamment : la méthode d’admission dans certaines formations.
C’est un cauchemar à trois lettres pour bon nombre de lycéens : APB. Soit “admission post-bac”, plateforme en ligne sur laquelle les jeunes élèves enregistrent leur choix – ou “voeux” – pour l’année suivante. Mais voilà : à l’issue d’une 3e vague de réponses, ils sont encore 87.000 à rester sur le carreau. Ce qui ne devrait être qu’une formalité peut ainsi très vite se transformer en véritable parcours du combattant…
Et ce n’est pas Titouan Le Pelley, élève dans un lycée de Granville (Manche) qui viendra dire le contraire. Interrogé par la Manche Libre, le jeune homme explique son cas… pour le moins particulier. Brillant, Titouan a obtenu, le 5 juillet dernier, son bac S avec mention très bien. Ce qui est plus que suffisant, en règle générale, pour voir les portes s’ouvrir. Sur le papier en tout cas : sur l’écran, le site admission post-bac en décide souvent autrement. Il suffit d’ailleurs de regarder le désarroi de certains lycéens qui partagent leur colère sur les réseaux pour s’en rendre compte :
avec admission post bac les terminales ne bossez plus mais allez allumer un cierge
— Eridann (@Eridann) July 15, 2017
J'vois demain c'est la prochaine phase d'admission post bac bah priez avec moi pour que je sois prit please
— Groupie Love (@VogueInMe) July 13, 2017
Oh shit demain c'est la deuxième phase d'admission post bac… Vais-je pleurer à la vue des résultats ? La suite au prochain épisode
— Bleu Nuit (@Supertrantine) June 25, 2017
Tirage au sort
Toujours est-il que, fort de sa moyenne au bac frôlant le 18.5 et passionné de sports, le jeune Titouan souhaite quant à lui se diriger vers une licence Sciences et techniques d’activités physiques et sportives, à Caen. Problème : l’admission se fait… par tirage au sort. “Au début de l’année 2017, j’ai déposé des demandes via un portail internet qui permet à chaque élève d’entrer ses voeux pour son parcours d’études après le lycée. J’ai mis une Fac de physique et les STAPS à Caen, Rennes, Bordeaux…”, explique-t-il au quotidien.
Mais cette année, en raison d’un grand nombre de demandes, la sélection définitive se fait sur tirage au sort. “Les notes n’entrent pas en ligne de compte et la liste des admis se fait par informatique”, déplore le père de Titouan. Le jeune homme, lui, préfère se montrer philosophe : “J’étais un peu déçu quand j’ai appris la nouvelle. J’avais fait plusieurs salons de l’étudiant et on m’avait dit comment les choses fonctionnaient. Je connaissais les règles du jeu”. Toujours est-il que Titouan est bien décidé à intégrer la formation de ses rêves. Même si cela lui demande de redoubler sa terminale. Avec un bac S mention très bien et 18.34 de moyenne.